Nordeste, rien de nouveau

Les habitants de la région du Nordeste au Brésil vivent dans des conditions d'hygiène et de santé précaires. A travers quelques épisodes de leur vie quotidienne, apparaissent les premiers signes irrécusables d'une conscience collective.
A Canindé, gros bourg agricole du Sertao brésilien, des milliers de déshérités du Nordeste viennent en pèlerinage. Les pèlerins comme les paysans des quartiers les plus misérables traitent leurs problèmes de santé en s'adressant aux prieuses et guérisseurs ; les Franciscains de l'hôpital essaient de travailler avec eux, quoique leur système de soins semble antagoniste.
Au bidonville de Pirambu, près de Fortaleza, 180 000 habitants vivent le long d'une plage dans des cabanes de carton ou de tôle. Devant le taux catastrophique de mortalité infantile, la délinquance et les mauvaises conditions d'hygiène, des représentants de quartiers tentent de mettre en place un début de structure sociale et des agents de santé assurent la prévention et les soins primaires.