Résumé
Xavier Gidrol (Laboratoire de Génomique fonctionnelle du Génopôle d'Evry) présente le principe des puces à ADN, qui permettent d'étudier l'ensemble des 25 000 gènes de l'homme sur une simple plaque de verre de quelques cm². L'expression d'un gène est repérée par un marqueur fluorescent qui s'allume ou s'éteint. L'application principale est la détection de l'ensemble des gènes impliqués dans une maladie, comme par exemple la polyarthrite rhumatoïde.
Au Laboratoire Biopuces du CEA à Grenoble, une équipe travaille sur les puces à cellule. François Chatelain explique leur intérêt : le chercheur accède aux phénomènes biologiques à l'échelle de la cellule individuelle, alors que le biologiste d'hier ne pouvait étudier que le comportement moyen d'une vaste population. Une des application est l'étude de la toxicité d'un produit, la puce à cellule se substituant à l'étude sur l'animal.
Les biopuces les plus sophistiquées sont les laboratoires sur puces qui intègrent toutes les phases d'une analyse médicale sur un microdispositif qui combinent des fonctions fluidiques, biologiques et électronique. Une nanogoutte de liquide, guidée par des champs électriques, suffit pour l'analyse.