Résumé
Les nanovecteurs de première génération les plus courants sont des liposomes, petites sphères creuses formées de lipides biodégradables. Injectés dans le sang, ils sont vite reconnus et « signés » par des protéines nommées opsonines. Les macrophages du foie ainsi alertés captent ces éléments exogènes. Ce phénomène permet de traiter essentiellement les pathologies hépatiques.
Pour que le médicament puisse traiter d'autres organes, il faut empêcher l'opsonisation, la fixation des opsonines. Pour cela, les scientifiques ont eu l'idée de greffer des polymères hydrophiles, appelés polyéthylène glycol, sur ces nanovecteurs de deuxième génération. Rendus ainsi furtifs, ces derniers passent le barrage des macrophages et atteignent d'autres tissus malades.
Enfin, les derniers nanovecteurs à l'étude sont capables de cibler le tissu malade grâce à des molécules placées au bout des polyéthylènes glycol, qui reconnaissent les récepteurs de la cellule infectée ou cancéreuse.