Résumé
Armand Delcampe a mis en scène Beckett et Brecht, dépassant l'opposition entre ces deux tendances théâtrales.
"Fin de partie", selon la propre définition de Beckett, est une "pièce elliptique", "une question de sons fondamentaux rendus le plus pleinement possible". Armand Delcampe explique que tout est dans le texte, qui est charnel ; les indications scéniques, naturalistes, doivent aussi être réinventées lors de la mise en scène. De façon générale le théâtre de Beckett parle de rupture, de la fin d'une civilisation, posant le problème de l'existence, de la réalité. Ses personnages manifestent une "clownerie" intérieure, profonde, souvent mal comprise.
Dans "Fin de partie" ne subsiste que l'action intérieure, la quête impitoyable par l'homme de sa vérité, sa liberté. L'attente de Godot y est approfondie, avec encore l'espoir de voir quelque chose.