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20220034_0022

© Cyril FRESILLON / LAMS / CNRS Images

Référence

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Analyse d'un échantillon de peinture a tempera avec un relaxomètre RMN au LAMS

Installation d'un échantillon de peinture a tempera sur un relaxomètre RMN. Dans la peinture a tempera, les pigments sont agglutinés à l’aide d’un mélange d’eau et de jaune d’œuf ou de colle de peau animale (le liant). Connue depuis l’Antiquité, cette technique est supplantée en Europe à partir du XVe siècle par la peinture à l’huile. Pour mieux comprendre les matériaux utilisés, des scientifiques ont reproduit des recettes historiques afin d’étudier les propriétés mécaniques et l’organisation moléculaire des mélanges obtenus. Le relaxomètre RMN sonde les protons présents dans le liant, pour mesurer leur mobilité et la manière dont ils interagissent avec les composants du pigment. Ce sont ces interactions, entre les protéines de l’œuf, les molécules d’eau et les particules argileuses du pigment qui déterminent la viscoélasticité de la peinture (la manière dont elle se comporte quand elle coule). Cette propriété mécanique impacte la facilité avec laquelle elle s’étale et son pouvoir couvrant. Le relaxomètre peut aussi être utilisé sur des œuvres, afin de calculer le nombre de couches réalisées par l’artiste et, en comparant avec une base de données de matériaux, distinguer les différents composants de la peinture. Ces nouvelles connaissances améliorent la conservation et la restauration des œuvres réalisées a tempera.

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Issues du même reportage : La peinture a tempera sondée à l'échelle moléculaire

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