Summary
" En 2010, lors d'un catalogage des manuscrits syriaques conservés à Florence, j'ai eu entre les mains un texte dont les pages grouillaient de gloses en grec et en arabe. Il s'agissait d'une grammaire syriaque à laquelle un moine savant du XIVe siècle avait ajouté ses commentaires. Son but était de retracer les sources grecques et arabes des théories qu'il lisait dans son manuel. Fascinée par cet objet multilingue, j'ai décidé de suivre le même parcours en me plongeant dans l'histoire d'une tradition grammaticale qui s'étend sur plus de 1 000 ans. Plus tard, lors d'un séjour à Alep, un moine m'a expliqué que ma grammaire était en vers et qu'il pouvait la chanter. J'ai alors compris que mon engagement était aussi de garder la clé d'accès à un patrimoine frêle, mais toujours vivant. "