Maulidi ya Hom

A Zanzibar, en Tanzanie, se pratique un rituel musulman, le Maulidi ya Hom, issu des traditions musulmanes soufi. Autrefois associé à des pratiques mortificatoires aujourd'hui abandonnées, il a survécu dans les campagnes. Il est exécuté à la demande des personnes qui veulent marquer un événement important de leur vie personnelle, familiale ou communautaire dans le but d'attirer une bénédiction divine.
Pour des raisons de tournage, le rituel s'est déroulé exceptionnellement dans un endroit abrité des pluies et non pas à l'extérieur, et pour la première fois sur une scène surélevée par rapport à un public assis, ce qui accentue son évolution vers une forme de spectacle "folklorique religieux". L'intensité extatique s'efface au profit de la représentation esthétique, officialisée par les discours d'introduction de personnalités politiques et religieuses.
Les récitations du coran, les chants relatifs à la vie du prophète Muhammad, les rythmes des percussions et des voix des femmes accompagnent les balancements et les figures dansées qui visent à atteindre une proximité divine extatique par oubli des perceptions terrestres. La représentation évolue pour atteindre une allégresse conforme au thème religieux.