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© CNRS - 2022

Numéro de notice

7552

Médaille de cristal 2022 : Laurent Bourgès, ingénieur informatique

Ingénieur en ingénierie logicielle à l'Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble, responsable technique du Service national d'observation Méthodes et outils pour l'interférométrie optique.

Laurent Bourgès est entré au CNRS en 2007, à l'Observatoire de Paris, puis a rejoint en 2009 le Centre Jean-Marie Mariotti (JMMC) à Grenoble, au sein duquel ses travaux ont contribué de manière exceptionnelle aux recherches en astronomie et astrophysique utilisant l'interférométrie optique. Il a notamment développé le logiciel Aspro2 qui permet de préparer l'observation d'un astre avec les instruments combinant la lumière de plusieurs télescopes.
Auteur du catalogue JSDC 2 dans lequel sont estimés les diamètres de 465 000 étoiles, et de l'outil SearchCal, pour sélectionner les étoiles pouvant servir à la calibration des mesures, ses développements sont utilisés par la recherche internationale.
Son expertise a également facilité la mise en service d'instruments interférométriques de l'Observatoire européen austral et du Center for High Angular Resolution Astronomy de l'université d'État de Géorgie (États-Unis). Il est aussi un contributeur au logiciel Libre et a participé aux Actions nationales de formation EcoInfo en 2019 et 2021.

Durée

00:03:26

Année de production

Définition

HD

Couleur

Couleur

Son

Sonore

Version(s)

Français

Support Original

H.264

Transcription


Je m'appelle Laurent Bourgès. Je travaille à l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (l'OSUG) où je suis informaticien. Donc je travaille plus particulièrement donc dans le domaine de l'astrophysique et l'astronomie. Je réalise mon travail d'informaticien au centre Jean-Marie Mariotti (le JMMC). Le but de ce centre, donc c'est un service national d'observation qui fournit des logiciels et des services aux astronomes, donc à la communauté, pour exploiter au mieux les interféromètres optiques qui sont disponibles.

Et donc, pour l'instant, il y en a deux dans le monde : c'est le VLTI de l'Observatoire Européen Austral au Chili ; et aussi l'interféromètre CHARA qui est au-dessus de Los Angeles. C'est donc travailler sur deux logiciels essentiels pour préparer les observations donc il y a Aspro2 et SearchCal, pour la compilation de beaucoup d'étoiles de calibration, et ce qui fait que maintenant, on voit tous les gens qui utilisent ces interféromètres, VLTI ou CHARA, ils utilisent nos logiciels.

Donc le logiciel principal c'est Astro2, qui permet donc de prédire pour un objet ou toute une liste d'objets, si on peut les observer et jouer justement sur la configuration des télescopes et des instruments. Et donc on simule aussi, si on va avoir du signal, des bruits, donc estimer si c'est faisable. Pour réaliser les observations, on a à la fois besoin d'observer une étoile de science, on a aussi besoin d'observer une étoile autour, qui sert de calibration. Et donc ce qui était important, c'est d'avoir beaucoup de calibrateurs potentiels, puisqu'on veut pouvoir pointer n'importe où dans le ciel. C'est pour ça qu'on a besoin d'en avoir en gros un par région, coins du ciel. Donc plus on en a et mieux c'est. Mais trop, c'est inutile !

Et sinon, en termes d'équipe, comme on est quand même dans le laboratoire d'astrophysique à Grenoble, on a des échanges avec des collègues proches, qui réalisent des instruments ou des observations. Et donc on a quand même une bonne synergie.

Ce qui me plaît, c'est d'être dans l'aspect opérationnel. C'est-à-dire qu'on sait que 24/24, nos outils servent : on a des statistiques, on voit qu'il y a des pics, mais c'est toute l'année qu'il y a des utilisateurs. C'est vrai qu'on est assez fort dans le côté un peu interopérabilité. On part d'Astro, on envoie les données, on les envoie à l'ESO, on les envoie à CHARA. Limite ça pourrait écrire un mail pour toi, pour éviter d'avoir le taper, parce que c'est de la perte de temps. Donc c'est ça qui est chouette dans l'opérationnel.

Et puis le fait d'aller en conférence par exemple à Exeter, on rencontre la communauté et on se rend compte, en fait que tout le monde utilise nos outils. C'est donc toujours un peu des petits reproches, mais finalement c'est toujours ouais c'est génial, c'est trop pratique, ça marche tout seul. Même pas besoin de lire le manuel tellement c'est simple. Donc c'est vrai que c'est ça qui est fou.

Et puis là, on s'en rend un petit peu compte en suivant des nuits avec des collègues. Et là, on voit vraiment le côté concret pendant la nuit : comment ça se passe, quelles sont les phases Et là, c'est super !

Personnalité(s)

Référent(s) scientifique(s)

Délégation(s)

CNRS Images,

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