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© CNRS - 2022
Numéro de notice
7553
Médaille de cristal 2022 : Fatih Bellachia, ingénieur informatique
Expert en ingénierie logicielle au Laboratoire d'Annecy de Physique des Particules (LAPP), chef de projet pour l'expérience Atlas du Large Hadron Collider (LHC), le grand collisionneur du Cern à Genève.
Diplômé en informatique industrielle, Fatih Bellachia est expert des systèmes d'acquisition de données au sein des deux plus importantes équipes de projets internationaux du LAPP, et est considéré comme le référent technique de l'équipe « ingénierie logicielle ». Ses remarquables compétences et connaissances ont permis l'émergence d'innovations toujours au service des projets et activités du laboratoire. Après avoir contribué, durant dix ans, à l'expérience Virgo de détection des ondes gravitationnelles, puis, durant dix-huit ans, à la mise en oeuvre du calorimètre à argon liquide du détecteur Atlas, qui mena à la découverte du boson de Higgs en 2012, il se consacre désormais à un système d'acquisition qui permettra de collecter 15 fois plus de données, lors de la mise en fonctionnement de la nouvelle version du LHC en 2029.
Durée
Année de production
Définition
Couleur
Son
Version(s)
Support Original
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Transcription
00:00:04:24 - 00:00:33:06
Je suis Fatih Bellachia, je suis chef de projet et développeur en ingénierie logicielle. Je travaille au laboratoire d'Annecy de physique des particules. Donc, dans mon métier, je développe des systèmes d'acquisition que ça soit auprès de grands détecteurs ou d'autres lecteurs plus petits. Il y a deux aspects. Il y a les applications de haut niveau et puis les systèmes embarqués, qui sont disons développés pour des cartes spécifiques.
00:00:34:10 - 00:01:15:09
Je suis arrivé au LAPP en 1992 et j'ai rejoint le groupe de projet Virgo, dont l'objectif est la détection directe d'ondes gravitationnelles. Donc je me suis occupé du système de datation et de synchronisation ; et plus tard, je me suis occupé du système rapide d'assemblage et de mise en forme des données. Ensuite, en 2003, j'ai rejoint le groupe de projet Atlas, qui est une expérience basée au CERN, tout près du grand collisionneur Hadron, donc c'est l'un des quatre détecteurs qui se trouvent autour du LHC et je me suis occupé du système de lecture du calorimètre à argon liquide.
En 2019, j'ai rejoint le projet Fink, qui est un projet de recherche et développement transverse de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (l'IN2P3). L'objectif est d'évaluer des matériels électroniques pour l'implémentation de réseaux de neurones, pour les systèmes de détection et bien d'autres systèmes.
00:01:58:00 - 00:02:31:21
Je pense que c'est très important de travailler en équipe. De toute façon, on ne peut pas développer tout seul. On est en relation avec les électroniciens, les physiciens, y a aussi les physiciens de l'extérieur, pas forcément des collaborateurs, mais physiciens de l'extérieur. C'est très enrichissant. Travailler avec des gens de différents domaines et essayer de converger vers les fonctionnalités qu'on veut implémenter.
En fait, la recherche me plaît tout particulièrement parce qu'on est toujours à la limite, donc généralement, on ne retrouve pas. Par exemple, si on a des systèmes d'acquisition on a du mal à trouver des cartes électroniques qui répondent aux besoins des physiciens. Généralement, on développe les cartes, on développe le logiciel et c'est ça qui m'intéresse. C'est cette partie-là se limite qu'on ne trouve pas ailleurs. Donc qui nous permet de s'intéresser à d'autres technologies informatiques, d'autres langages, de discuter avec d'autres personnes, pas forcément dans le même domaine, mais d'apprendre. C'est aussi la soif d'apprendre.