Transcription
00:00:04:24 - 00:00:33:06
Je suis Fatih Bellachia, je suis chef de projet et développeur en ingénierie logicielle. Je travaille au laboratoire d'Annecy de physique des particules. Donc, dans mon métier, je développe des systèmes d'acquisition que ça soit auprès de grands détecteurs ou d'autres lecteurs plus petits. Il y a deux aspects. Il y a les applications de haut niveau et puis les systèmes embarqués, qui sont disons développés pour des cartes spécifiques.
00:00:34:10 - 00:01:15:09
Je suis arrivé au LAPP en 1992 et j'ai rejoint le groupe de projet Virgo, dont l'objectif est la détection directe d'ondes gravitationnelles. Donc je me suis occupé du système de datation et de synchronisation ; et plus tard, je me suis occupé du système rapide d'assemblage et de mise en forme des données. Ensuite, en 2003, j'ai rejoint le groupe de projet Atlas, qui est une expérience basée au CERN, tout près du grand collisionneur Hadron, donc c'est l'un des quatre détecteurs qui se trouvent autour du LHC et je me suis occupé du système de lecture du calorimètre à argon liquide.
En 2019, j'ai rejoint le projet Fink, qui est un projet de recherche et développement transverse de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (l'IN2P3). L'objectif est d'évaluer des matériels électroniques pour l'implémentation de réseaux de neurones, pour les systèmes de détection et bien d'autres systèmes.
00:01:58:00 - 00:02:31:21
Je pense que c'est très important de travailler en équipe. De toute façon, on ne peut pas développer tout seul. On est en relation avec les électroniciens, les physiciens, y a aussi les physiciens de l'extérieur, pas forcément des collaborateurs, mais physiciens de l'extérieur. C'est très enrichissant. Travailler avec des gens de différents domaines et essayer de converger vers les fonctionnalités qu'on veut implémenter.
En fait, la recherche me plaît tout particulièrement parce qu'on est toujours à la limite, donc généralement, on ne retrouve pas. Par exemple, si on a des systèmes d'acquisition on a du mal à trouver des cartes électroniques qui répondent aux besoins des physiciens. Généralement, on développe les cartes, on développe le logiciel et c'est ça qui m'intéresse. C'est cette partie-là se limite qu'on ne trouve pas ailleurs. Donc qui nous permet de s'intéresser à d'autres technologies informatiques, d'autres langages, de discuter avec d'autres personnes, pas forcément dans le même domaine, mais d'apprendre. C'est aussi la soif d'apprendre.