Résumé
Des hommes initiés préparent et organisent la place funéraire. Ils érigent des constructions funéraires faites de bambous et de feuilles. Le défunt est porté sur une civière jusqu'au champ cérémoniel tandis qu'un crâne surmodelé d'un de ses parent surveille les préparatifs du haut d'un bambou. Les hommes qui ont préparé la cérémonie se purifient, puis offrent au mort des ignames et des taros. Un cochon est tué par flèche pour gagner les faveurs de l'esprit du défunt. Enfin, la danse des hommes masqués marque la fin du rituel mortuaire.
Un an plus tard se déroule un deuxième cycle de célébration. Les morts sont réincarnés dans des mannequins funéraires peints et décorés. Des figurines en argile et râpures de liane représentant les enfants morts du défunt, sont façonnées et disposées derrière le mannequin. De nouvelles danses processionnelles sont exécutées par des hommes, revêtus d'un costume végétal, aux visages peints ou recouverts de toiles d'araignée ; ils représentent les esprits.
A cette occasion, deux femmes et deux jeunes filles montent en grade dans la hiérarchie sociale du groupe. Elles s'enduisent le corps d'huile et le visage de peinture pour se préparer à la danse nimangui qu'elles exécutent autour de constructions funéraires. L'étape la plus insolite de ce rituel est le déchaussement violent d'une des dents de chaque initiée. Elles reçoivent ensuite en cadeau des cochons et des ignames, le sacrifice d'un autre cochon clôt la cérémonie.