Summary
Amanda Silva Brun développe donc des technologies de production pour les VEs ainsi que des applications pour la médecine régénérative et la délivrance de principes actifs, de la recherche fondamentale à la création d'entreprise.
Dès son post-doc, en 2010, puis à partir de 2013, comme chercheuse au CNRS, la pharmacienne de formation travaille sur le chargement des VEs comme vecteurs médicamenteux avec Claire Willem et Florence Gazeau. Mais très vite, elle entrevoit une limitation à leur essor : la difficulté de les produire en nombre. Pour y remédier, Amanda Silva Brun propose d'utiliser un bioréacteur dont elle détourne l'agitateur pour générer un flux turbulent afin de stimuler la libération des VEs. Résultat : un facteur 10 en productivité et un facteur 10 en temps gagné par rapport aux procédés existants.
En binôme avec son collègue clinicien Gabriel Rahmi, elle développe un système de délivrance à base d'hydrogel (un gel à base d'eau) pour acheminer et retenir les VEs pour le traitement des fistules digestives, soit des communications digestives anormales entre les organes de la digestion. Les tests sur le cochon, un modèle animal très proche de l'humain sont de 100 % de guérison, contre zéro dans le cas du groupe témoin. Forte de ces résultats, la chercheuse a cofondé deux start-up. Une première créée en 2019, EverZom, pour la production des vésicules. Et la deuxième en 2020, Evora Biosciences, autour du traitement des fistules qui cherche des investisseurs, avec en ligne de mire la préparation d'essais cliniques sur l'humain.