Summary
diagnostic en temps réel.
« Nos actions visent à augmenter la durabilité, les performances et la fiabilité des piles à hydrogène, explique le chercheur. Le développement de la filière nécessite qu'on les aide à encore mieux produire de l'électricité et/ou de la chaleur. » Ces piles fonctionnent par réaction du dihydrogène et du dioxygène entre deux électrodes. Mais la succession des réactions électrochimiques et des cycles thermiques, mécaniques ou électriques
usent ces électrodes et l'ensemble du système environnant.
Tout cela doit être surveillé, mais sans démultiplier le nombre de capteurs, car cela engendrerait des coûts prohibitifs pour les applications industrielles. Daniel Hissel préfère se concentrer sur le traitement de signal, afin d'obtenir des mesures qui sont ensuite traitées par de l'intelligence artificielle. Les algorithmes fournissent alors des informations pour une utilisation optimale de la pile à hydrogène avec pour objectifs d'en augmenter aussi bien la durée de vie que les performances et d'en faciliter la maintenance.
Daniel Hissel a démarré sa carrière dans l'industrie avant de rejoindre le milieu académique, mais il n'a pas perdu ce monde de vue lorsqu'il fonde la société H2SYS en 2017, qui emploie aujourd'hui dix salariés en Bourgogne Franche-Comté et poursuit son développement. « L'entreprise a été soutenue par les acteurs territoriaux et a des retombées directes sur Belfort et sa région, insiste-t-il. La diffusion des savoirs des laboratoires CNRS vers la société compte énormément pour moi, car elle a un impact direct sur les plans économiques, sociétaux et environnementaux. » H2SYS équipe différents systèmes piles à hydrogène, et vient par exemple de participer à la conception de la toute première semi-remorque frigorifique à fonctionner ainsi.