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20180026_0073

© Thibaut VERGOZ / PRESHINE / PASSAGES / IRD / CNRS Images

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Conduite d'eau apportant l'eau captée à la micro-centrale hydro-électrique de Tok Tok

Le développement du tourisme dans le massif de l'Everest a entraîné une forte augmentation de la consommation d'eau douce dans les villages de vallées comme celle de Khumbu, célèbre voie d'accès à la plus haute montagne du monde, et très prisée des trekkeurs du monde entier.

Isabelle Sacareau (ADES CNRS) étudie les populations de la région depuis près de 30 ans, et est une spécialiste de la communauté Sherpa. Elle collabore avec les glaciologues dans le projet multi-disciplinaire PRESHINE afin d'étudier comment les populations locales subissent les changements climatiques dans la région et s'y adaptent, dans le contexte de développement d'un tourisme de masse (trekkeurs) gourmand en énergie et producteur de déchets et autres pollutions. Tout ceci impacte fortement le mode de vie de ces populations de montagne depuis peu de temps.

Isabelle, aidée par sa collègue Annick Hollé (LADYSS CNRS) réalise des enquêtes dans le Pharak et le Khumbu, une région très intéressante car c'est une sorte de "trait d'union" entre le Solu et le Khumbu, et la colonne vertébrale de la région, qui permet de faire fonctionner le "haut" (le Khumbu). En particulier du point de vue touristique : cette région agricole fournit le Khumbu, et c'est par cette vallée que transitent les porteurs et les caravanes de mules.

Pipe line apportant l'eau captée à la micro-centrale hydro-électrique de Tok Tok, qui alimente en électricité les villages alentours. De nombreuses centrales telles que celle-ci ont été construites dans les années 2000, pour subvenir notamment aux besoins croissants en électricité que nécessite le tourisme. Avant l'arrivée de ces centrales, pas d'électricité dans ces villages, donc pas de téléphone portable, etc. Cela a également permis de limiter la consommation de bois de coupe par les populations locales pour le chauffage (le Parc National cherche a limiter au maximum les coupes). Toutefois ces centrales peuvent être assez exposées lors de fortes pluies (crues) avec parfois des dégâts importants sur les turbines.

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