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20180035_0203

© Thibaut VERGOZ / IGE / LGP / PRESHINE / IRD / CNRS Images

Reference

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Remise en place d’une station météo sur le glacier du mont Changri-Nup, au Népal

Expédition de glaciologie PRESHINE 2017, dirigée par Patrick Wagnon, glaciologue (IGE IRD) et guide de haute montagne. Durant un mois, une équipe composée de scientifiques français, népalais, belge et hollandais, réalisent des mesures sur les glaciaires Mera, Pokalde, et Changri-Nup, dans le massif de l'Everest. Ils mesurent en effet sur le long terme l'évolution du bilan de masse de ces glaciers dans le contexte de réchauffement climatique. Dans le cadre du programme de recherche interdisciplinaire PRESHINE, Ils collaborent avec des hydrologues et des géographes afin d'analyser comment les changements du climat impactent la masse des glaciers, ainsi que la dynamique du réseau hydrographique, dont dépendent les populations vivant dans les vallées de la région de l'Everest, au Népal.

L'équipe de glaciologues de PRESHINE travaille sur le glacier Changri-Nup. Il s'agit d'un glacier « noir », c'est à dire couvert de débris rocheux qui tombent depuis les versants escarpés de son lit encaissé. Ces débris sont charriés en surface du glacier du haut vers le bas. Parcourir à pied ce glacier est très éprouvant, à la fois en raison de l'altitude que de l'instabilité des blocs rocheux qui peuvent atteindre des dizaines de tonnes. D'autre part, les vents de sables rendent les conditions de vie de l'équipe difficiles.

La couverture de débris modifie la dynamique du glacier par rapport à un glacier "blanc" comme le Mera, c'est pourquoi les glaciologues l'étudient également.

Patrick Wagnon (IGE IRD) redresse une station météo tombée dans les rochers du glacier, à une heure et demi de marche du camp de base. Malgré tous ses efforts pour l'ancrer durablement l'année précédente, les conditions extrêmement rudes qui règnent sur ce glacier couvert de rochers ont eu raison de l'installation. La station a basculé en février 2017, soit à peine 3 mois après son installation, ce qui fait qu'elle n'enregistre plus de données depuis 9 mois. De plus, un panneau solaire a été brisé dans l'incident, ainsi que plusieurs capteurs d'environnement. Compte-tenu du travail nécessaire pour la remettre en état, épuisant à une telle altitude, Patrick décide de la démonter et de la rapporter à la Pyramide. Près d'une journée de travail sera nécessaire pour en rapporter l'intégralité au camp de base.

Research program(s)

CNRS Images,

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