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© SFRS / CRAVA - 2000
Numéro de notice
4155
Ormu Wari
En 1990, un siècle après la première introduction des haches en acier sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée indonésienne (aujourd'hui West Papua), les habitants du village d'Ormu Wari continuent à tailler, boucharder et polir d'extraordinaires haches de pierre en roches dures, des serpentinites et des jadéitites. Ce phénomène témoigne d'un profond enracinement social dans le passé.
Les sociétés modernes d'Ormu et de Sentani – proches de Jayapura, la capitale régionale – en pleine mutation, sont passées de l'Âge de pierre à l'Âge de l'atome en trois générations. Les haches de pierre ne sont bien sûr plus mobilisées pour l'abattage des arbres et les défrichements, dans une forêt où résonnent les moteurs de tronçonneuses japonaises.
Cependant, les lames polies à glace participent encore à l'affichage des inégalités héréditaires entre les hommes. De surcroît, avec les porcs et les produits des jardins, elles figurent toujours dans les paiements compensatoires (prix de la mariée, prix du sang) et dans les cérémoniels d'alliance et de partenariats entre des familles ou des lignages.
À côté de la monnaie moderne indonésienne largement utilisée au quotidien, la hache de pierre illustre ainsi une tentative de pallier les déséquilibres d'une société dont l'avenir culturel est menacé de disparition à court terme.
Durée
Année de production
Définition
Couleur
Son
Version(s)
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