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© CNRS - 2024
Numéro de notice
8103
Médaille de cristal 2024 : Thomas Mangeat, ingénieur en physique
Portrait de Thomas Mangeat, médaille de cristal 2024 du CNRS, ingénieur de recherche responsable de la R&D de la plateforme de microscopie du Centre de biologie intégrative.
Dans ses développements, Thomas Mangeat s'appuie sur des savoirs interdisciplinaires mêlant biologie, physique, mathématique et sciences des matériaux au service de technologie toujours plus innovantes. Il est notamment à l'origine du concept d'imagerie par lumière aléatoire (RIM) qui apporte un niveau de résolution inégalé à l'observation des tissus biologiques.
Durée
Année de production
Définition
Couleur
Son
Version(s)
Support Original
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Transcription
Thomas Mangeat,
ingénieur de recherche
en instrumentation
au Centre de biologie intégrative.
Un physicien au milieu
des biologistes.
Les lasers qui nous permettent
de contrôler
spatialement et temporellement
des fortes puissances optiques
dans un volume très réduit.
C'est une condition indispensable
pour faire de l'imagerie
super résolutive.
Mais c'est aussi un outil
qui nous permet de faire de la
nano dissection laser notamment
des filaments d'actine
au sein des cellules
pour mesurer un peu
les forces mises en oeuvre
au sein des cellules,
ou aussi d'attraper des organelles
au sein de ces cellules
pour mesurer
des forces intracellulaires.
Je suis responsable
en recherche et développement,
en imagerie non conventionnelle
et aussi co-directeur scientifique
dans une plateforme de
microscopie, intégrée
dans un réseau de plateformes
à l'échelle locale toulousaine :
GENOTOUL et plus précisément
le réseau de TRI en imagerie.
Et ce réseau de support à
la recherche est maintenant intégré
à l'échelle nationale
au sein de France-BioImaging.
depuis l'année dernière
et a récemment aussi intégré
le réseau Euro-BioImaging
à l'échelle européenne.
Le microscope RIM, qui est
un nouveau concept de microscopie
photonique de fluorescence.
C'est un projet
interdisciplinaire et collaboratif
avec des collègues mathématiciens
à Nantes notamment Jérôme Idier
et aussi
mes collègues de l'Institut Fresnel
à Marseille,
notamment Anne Sentenac et aussi
Simon Labouesse, qui est au sein de
mon laboratoire actuellement.
Ce nouveau concept de microscopie
consiste à injecter
de la lumière aléatoire
aux échantillons.
Donc en fait, on envoie du bruit
tout simplement
dans les échantillons.
Et ce qui est intéressant,
c'est que ces propriétés de bruit
ont des statistiques particulières
qui vont être insensibles
à beaucoup de problématiques
d'aberration optique,
qui sont induites
par les échantillons biologiques
qui sont très hétérogènes.
Les échantillons biologiques
ne sont pas du tout
calibrés
comme en micro-électronique
et on a trouvé une astuce
qui nous permet
d'être insensibles à beaucoup
de paramètres expérimentaux
qu'on n'arrive pas à contrôler
en biologie et en microscopie.
Donc avec nos collègues
mathématiciens,
on a trouvé des lois mathématiques
qui nous permettent en fait
de reconstruire des images
à partir d'images bruitées.
Mais à la fin, on obtient des
images beaucoup plus résolutives
et beaucoup plus nettes,
avec en plus un effet 3D,
chose qu'on n'a pas non plus
en microscopique conventionnelle.
Ce concept d'imagerie
ne fonctionne pas que pour
l'imagerie de fluorescence.
Ça peut fonctionner pour
de l'acoustique, pour l'échographie
notamment et d'autres contrastes
utilisés en microscopie.
D'ailleurs, c'est
utilisé actuellement
chez Hervé Rigneault par exemple
à l'Institut Fresnel,
dans d'autres contrastes d'imagerie
et de microscopie.
Le but, c'est d'étendre ce concept
à une très grande diversité
de modalités de microscopie,
et notamment grâce au travail
que l'on fait avec des industriels
en ce moment
pour valoriser notre travail.
De lire beaucoup,
de rester jeune,
de suivre leurs passions
et d'être très, très actifs
pour préserver notre
système de recherche.