Année de production
2017
© Laurence CHARLIER ZEINEDDINE / LISST-CAS / CNRS Images
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Pierre sous la protection et l’autorité de la montagne Huancarani, dans le Nord-Potosi, en Bolivie. S’il est commun d’associer les pierres à la fixité, différents groupes prennent en compte la mobilité des rochers ou des pierres, qui sont réputés agir. Une anthropologue s’est ainsi intéressée aux rapports que les groupes aymaras de la région du Nord-Potosi nouent avec les montagnes, les rochers ou les pierres. Ces dernières sont décrites comme étant des antécesseurs pétrifiés au moment de l’apparition du soleil. Elles s’animent suivant le cycle lunaire, mais reviennent toujours à leur place, et nouent des liens avec des êtres humains, des forces telluriques (le vent, la foudre), des animaux, des montagnes et d’autres pierres. Pour comprendre la manière dont ces sociétés appréhendent l’agir des pierres, l’anthropologie doit changer de perspective, et ne plus les subordonner aux manipulations humaines, aux activités techniques (pierres taillées ou gravées, pierres ressources) ou rituelles (pierres réceptacles d’entités surnaturelles). Ces réflexions ont donné lieu au projet "Pierres Vivantes, une anthropologie du vivant à hauteur de pierres" du Labex Structuration des Mondes Sociaux.
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2017
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