Dossier

Quand l’union fait la vie

Au niveau des individus comme à celui des espèces, les êtres vivants sont interconnectés entre eux et à leur environnement. Ces interactions, sources d’entraide et de compétition, sont à l’origine de la vie et de son évolution.

Fourmis de l’espèce "Atta laevigata" acheminant des morceaux de feuilles pour nourrir le champignon "Leucoagaricus gongylophorus", dans un dispositif expérimental.
Fourmis de l’espèce "Atta laevigata" acheminant des morceaux de feuilles pour nourrir le champignon "Leucoagaricus gongylophorus", dans un dispositif expérimental.

© Cyril Frésillon / CRCA / CNRS Photothèque

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Tout organisme vivant évolue dans un environnement avec lequel il interagit et échange. De ce fait, l’environnement non-vivant impacte les organismes qui s’y trouvent. Il peut ainsi influencer le mode et la qualité de vie des individus, mais aussi, sur des échelles de temps plus longues, l’évolution des espèces, qui développent de nouvelles capacités favorables à leur survie. De multiples recherches évaluent ainsi l’impact des activités anthropiques (dues aux activités humaines) sur de nombreux organismes, afin de proposer des solutions pour restaurer et protéger les environnements et les espèces menacées.

À contrario, les êtres vivants ont eux-mêmes un impact sur l’environnement qu’ils occupent. Et ils sont à la base de recherches, par exemple sur la phytorestauration, qui s’appuie sur l’utilisation de plantes pour dépolluer « naturellement » les eaux et sols usés.

Enfin, les êtres vivants interagissent également entre eux. Au sein d’une même espèce, les individus peuvent interagir de manière étroite, au point parfois de former des superorganismes, comme l'araignée sociale Anelosimus eximius chez laquelle des milliers d’individus sont capables de synchroniser leurs mouvements pour capturer une proie. Entre espèces différentes, ces interactions peuvent être favorables à l’une ou aux deux espèces concernées. C’est le cas de la symbiose entre les fourmis champignonnistes Atta et le champignon Leucoagaricus gongylophorus : les fourmis cultivent le champignon puis s’en nourrissent. Dans d’autres cas, les échanges entre espèces peuvent être néfastes à l’une ou plusieurs des espèces impliquées, à l’exemple du parasitisme.

Les échanges entre organismes peuvent même se jouer au sein des organismes eux-mêmes, comme on l’observe au niveau du microbiote intestinal, ensemble de micro-organismes indispensables à notre système digestif.

Voici en images un aperçu des interactions vivant-environnement décryptées et utilisées par les laboratoires.

Mots clés : écologie, éthologie, interaction biologique, parasitisme, symbiose, évolution, impact anthropique, protection de l’environnement, biodiversité

CNRS Images,

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