Réacteur pilote de production d'hydrogène vert, ou "déchets sourcés", à partir des eaux usées

Réacteur de production d'hydrogène vert, ou "déchets sourcés", par bioélectrolyse des eaux usées. Ce dispositif est à l'échelle pilote, ou semi-industrielle. Il est alimenté en continu avec des eaux usées et exploite des biofilms comme catalyseurs pour la production bioélectrochimique d'hydrogène vert. Les biofilms, ou films microbiens, sont des communautés constituées de microorganismes englobés dans une matrice protectrice de polymères qui se forment sur des surfaces naturelles ou artificielles. Ils peuvent être utilisés comme catalyseurs dans des procédés de transformation de la matière et de l’énergie, ici la production d'hydrogène vert. Chercheur en génie des bioprocédés, Benjamin Erable les étudie au Laboratoire de génie chimique (LGC) à Toulouse. Ses travaux sont axés sur la mise en évidence et la quantification des phénomènes qui peuvent jouer un rôle sur l'adhésion, la croissance, l'activité catalytique et la durabilité des biofilms microbiens. L'objectif concret est de valoriser et exploiter leurs propriétés catalytiques dans des procédés de production électrique, de production d'hydrogène vert ou pour la synthèse de molécules plateformes qui serviront dans le secteur de la chimie verte ou le traitement des eaux, comme ici. Ses travaux lui valent de recevoir la médaille de bronze du CNRS 2020.