Dossier

Dans le ventre de la bête

Ils sont gros, ils sont beaux, ils sentent bon le magma chaud… Mais les volcans ont surtout beaucoup à nous apprendre sur eux-mêmes, sur la vie des planètes, et sur la vie dans des conditions extrêmes.

Le volcan Kilauea, à Hawaii, est en éruption permanente depuis 1983.
Le volcan Kilauea, à Hawaii, est en éruption permanente depuis 1983.

© Benoit ILDEFONSE / CNRS Photothèque

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Nos compatriotes d’outre-mer ont l’habitude de ces voisins bruyants et tumultueux, les métropolitains un peu moins. Si l’Hexagone ne compte pas actuellement de volcan actif, nous sommes nombreux à être fascinés par les images d’éruptions, parfois désastreuses mais toujours sublimes, qui nous parviennent de nos (quasi) voisins islandais ou du bout du monde. Car après tout, un volcan qui s’ébroue, c’est la Terre qui nous fait savoir qu’elle est bien vivante. Rassurant, de nos jours.

Pour les scientifiques, l’enjeu n’est pas esthétique – quoiqu’on les soupçonne de prendre un malin plaisir à côtoyer les entrailles bouillonnantes. Pour preuve, ils n’étudient les volcans que lorsqu’ils fulminent, explosent et vomissent leur lave à proximité des habitations ; d’ailleurs, ils ne les observent pas qu’à la surface de la Terre. Ils les scrutent aussi au fond des océans, et même sur d’autres planètes. Présents par exemple sur Mars et Vénus, d’âges et de profils très différents, ces volcans extraterrestres nous renseignent sur l’histoire des planètes, autant que les nôtres nous donnent le pouls de la Terre.

Et à l’image de son objet, la volcanologie évolue sans cesse, en se dotant de nouvelles technologies et méthodes qui permettent d’en apprendre toujours plus. On pense par exemple à la muographie, qui permet désormais aux scientifiques de cartographier l’intérieur d’un volcan sans y pénétrer, et donc de l’étudier de très près… à distance !

C’est le genre de problème qui ne concerne pas vraiment les êtres microscopiques – et kamikazes en apparence – qui vivent au cœur des sources hydrothermales, le long des dorsales océaniques et ailleurs au fond des océans, là où chaleur et pression atteignent des niveaux – en apparence là encore – incompatibles avec la vie. Ces bactéries extrêmophiles intéressent tout particulièrement les scientifiques, avides de comprendre ce qui leur permet de résister dans ces conditions.

Mais en disant tout cela, on n’a pas encore dit ce qui fait l’essentiel du travail des scientifiques : à savoir, comment fonctionne un volcan ? Et comment prévoir ses éruptions et éviter de nouveaux malheurs comme à Pompéi, ville figée pour l’éternité ?

Pour tout comprendre, plongez avec nous dans ce magma d’interrogations grâce à cette sélection de reportages aux côtés de scientifiques qui n’ont pas chaud aux yeux.

 

Pour en savoir plus via CNRS Le Journal

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