Diffusons la science. Pas le virus.

Les questions abordées sont : - Est-ce que l'infection au SARS-CoV-2 permet une immunisation efficace contre une 2ème infection ? - Que peut-on dire des traitements anticorps ou immunothérapie ? - Les maladies auto-immunes sont-elle un facteur de risque à la Covid-19 ? - Les études sur l'HCQ sont-elles toutes comparables ?

Il y a quelques mois, une étude chinoise proposait l'usage de l'hydroxychloroquine (HCQ) pour traiter le Covid-19. Dès le début de l'épidémie en France, le Pr Didier Raoult a appliqué ce traitement à son tour en y associant l'azithromycine (AZM). Bien que les premiers résultats cliniques soient controversés, de nombreux pays ont adoptés ce traitement de référence en plus des soins classiques. Depuis, le doute persiste quant au bénéfice du traitement associant HCQ et AZM contre le Covid-19 alors…

Le développement d'un nouveau médicament contre une maladie émergente est un processus long et coûteux impliquant de nombreuses étapes de phases précliniques et cliniques. L'utilisation d'un médicament déjà connu, en développement ou autorisé par les agences de santé et de sécurité des médicaments, appelée “Repositionnement d'un médicament”, permettrait un gain de temps dans la lutte contre le Covid-19. Dans cette logique, de nombreux laboratoires et entreprises pharmaceutiques ont décidé de…

Une immunité collective avec 70 % de la population immunisée naturellement contre la Covid-19 sera impossible à atteindre sans une forte mortalité. La vaccination apparaît alors comme la seule stratégie pour augmenter le pourcentage de la population résistante au virus et ainsi lutter contre sa propagation. Le développement d'une vaccin et sa mise sur le marché reposent sur de longs processus. Face à ce défi, quelques vaccins candidats sont en cours d'essais cliniques sur l'Homme, alors qu…

Face à l'absence de vaccin et en attendant les résultats des essais de diverses molécules contre le Covid-19, la stratégie de la sérothérapie est une piste potentielle pour contrer l'épidémie. La sérothérapie, utilisée avec succès contre d'autres maladies infectieuses, consiste à utiliser les anticorps d'une personne guérie pour traiter une personne malade, sans pour autant lui conférer une immunité à long terme contre le virus. Malgré des premiers résultats peu concluants concernant le Covid…

Outre le développement de stratégies thérapeutiques, des essais précliniques et des subventions à la recherche sur le Covid-19, les états ont mis en place des stratégies sociales qui consistent à imposer des comportements collectifs à l'ensemble ou à une partie de la population afin d'endiguer la pandémie. Le confinement - ou distanciation sociale - a pour but de minimiser les échanges entre personnes et ainsi ralentir la propagation du virus. Au contraire, la stratégie d'immunité collective…

L'utilisation de l'hydroxychloroquine a été proposée comme thérapie possible au Covid-19 causé par le coronavirus SARS-CoV-2. Les résultats d'essais précliniques varient selon les équipes mais, du fait des limites de chaque étude, l'efficacité de ce traitement n'est pas encore prouvée. L'hydroxychloroquine doit rester un usage médical car un surdosage en cas d'automédication peut avoir des effets indésirables graves, voire mortels.

Les questions abordées sont : - Qu'arrive-t-il aux gouttelettes ? - Les gouttelettes contiennent-elles le virus SARS-CoV-2 infectieux ? - Le port du masque à l'extérieur est-il nécessaire ? - Quel est le rôle potentiel de la climatisation dans la transmission du SARS-CoV-2 ?

Les masques faciaux agissent comme un filtre physique pour les gouttelettes produites par les malades du COVID-19, et les porteurs asymptomatiques. Les masques sont destinés à protéger le porteur et/ou son entourage. Tous les masques faciaux n'assurent pas le même degré de protection. Les plus efficaces étant d'abord les masques FFP2 puis les chirurgicaux, mais rappelons qu'ils sont destinés en priorité au personnel de santé. Enfin, les masques barrières en tissu, malgré une efficacité de…

Savoir si on est ou a été porteur du SARS-CoV-2 est une question importante tant au niveau thérapeutique qu'au niveau de la gestion de l'épidémie et notamment après le déconfinement. Il existe différents tests de dépistage du SARS-Cov2. Nous nous intéresserons ici à deux types de tests qui devraient pouvoir assez rapidement être réalisés à grande échelle : la RT-qPCR et le test sérologique. Le principe du test RT-qPCR (ou test moléculaire) est d'amplifier une séquence…

Savoir si on est ou a été porteur du SARS-CoV-2 est une question importante tant au niveau thérapeutique qu'au niveau de la gestion de l'épidémie et notamment après le déconfinement. Il existe différents tests de dépistage du SARS-Cov2. Nous nous intéresserons ici à deux types de tests qui devraient pouvoir assez rapidement être réalisés à grande échelle : la RT-qPCR et le test sérologique. Le principe du test RT-qPCR (ou test moléculaire) est d'amplifier une séquence d…

Cette étude nous renseigne sur la vitesse à laquelle le virus perd son infectiosité sur différentes surfaces. Les résultats obtenus montrent que le temps pendant lequel le virus peut rester infectieux sur une surface varie en fonction de la nature de celle-ci. Cette étude confirme des études précédentes de l'effet du cuivre sur les virus et permet de conclure que, comme pour d'autres virus de la même famille que le SARS-CoV-2, la nature de la surface mais aussi la température et l'humidité…

Depuis plus de 200 ans, la découverte et le développement de vaccins nous permettent de côtoyer différents microbes pathogènes en limitant les effets néfastes de leur parasitisme. La crise sanitaire mondiale liée au SARS-CoV-2, à l'origine de la maladie COVID-19, a déclenché une course effrénée à l'élaboration de vaccins. Les efforts investis dans ce domaine au cours des dernières décennies ont permis l'essor rapide de nouvelles stratégies et plateformes vaccinales, en complémentarité de celles…

- Quel quantité de virus déclenche la maladie ? - Combien de virus peuvent être neutralisés par l'organisme ? - Quelle mémoire l'organisme garde de l'infection ? - La bactérie Prevotella peut-elle service de réservoir au SARS-CoV-2 ? - Est-ce que les virus envoient des signaux anarchiques ?

Les cellules infectées par un virus ne se laissent pas faire et elles activent toute une série de défenses qui mettent en jeu le système immunitaire inné. La production et l'activation des cytokine est un élément important de cette réponse et favorise la prise en charge des cellules infectées par les cellules nettoyeuses du système immunitaire. Certaines cytokines sont également responsables de la réponse inflammatoire, mais dans le cas du COVID19, il semble que chez certains patients cette…

Pour les virus comme pour les organismes cellulaires, l'étape de copie du génome est sujette à l'apparition de mutations qui peuvent avoir des conséquences sur le succès de l'organisme dans son environnement. Le SARS-CoV-2 ne fait pas exception à cette règle. Les technologies et connaissances en virologie actuelles permettent de modifier des virus existants afin d'accroître nos connaissances sur ces virus et de proposer des solutions thérapeutiques et vaccinales.

Plusieurs étapes sont nécessaires à la transformation de la cellule hôte en usine virale. Il faut que le virus reconnaisse sa cible, puis y pénètre et s'y multiplie de nombreuses fois à l'identique avant de ressortir pour infecter de nouvelles cellules. Toute ces étapes constituent le cycle viral qui est à l'origine de la maladie.

Le SARS-CoV-2 est un micro-organisme infectieux découvert en novembre 2019 à Wuhan, en Chine. Comme tous les virus, il ne peut se reproduire seul et doit impérativement infecter des cellules pour se répliquer à leurs dépens. De forme sphérique, le SARS-CoV-2 mesure environ 100 nanomètres et a un lien de parenté avec des coronavirus de chauve-souris. Plus précisément, il fait partie de la famille des coronavirus, une famille de virus à ARN caractérisée par la présence d'une enveloppe lipidique…

Le COVID-19 est une maladie infectieuse associée au virus SARS-CoV-2, également appelé 2019-nCoV (nous reviendrons sur la carte d'identité du virus dans l'épisode 2). Pendant quelques semaines, alors que l'épidémie était localisée en Chine continentale, le virus s'est également appelé Wuhan virus, du nom de la ville dans laquelle il est apparu la première fois à la fin du mois de novembre 2019. Le nom de la maladie COVID-19 a été élaboré par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le 11…

Alors que l'épidémie de COVID-19 semble décroitre globalement et que les campagnes de vaccination se déploient à travers le monde, l'émergence de variants plus contagieux et potentiellement plus résistants à la réponse immunitaire pourrait profondément impacter la dynamique de l'épidémie. En France, des simulations révèlent qu'en absence de mesures plus restrictives, le variant anglais pourrait devenir majoritaire dès la mi-mars 2021 et causer une nouvelle flambée épidémique plus sévère que…

- C'est quoi la fin d'une épidémie ? - Le virus peut-il être saisonnier ? - Quand a débuté l'épidémie en France ? - Un syndrome inflammatoire lié au virus ?

L' épidémie de COVID-19 née en Chine est devenue une pandémie Mondiale en l'espace de trois mois. L'analyse rétrospective de la progression en Chine, Corée du Sud, Italie, France, Allemagne, Royaume Uni et Etats-Unis montre que les vitesses de progression étaient similaires dans ces pays. En revanche, si les mesures prises se sont révélées généralement efficaces, les décroissances observées ne sont pas aussi rapides dans tous les pays. Un plateau particulièrement élevé est atteint aux USA…

Les simulations indiquent que 6% de la population française pourrait avoir été infectée au 11 Mai 2020, mais que l'épidémie sera alors fortement ralentie ouvrant des perspectives raisonnables pour un déconfinement. La population s'inquiète de l'ouverture des écoles annoncée. Les données disponibles sont encore très parcellaires, elles suggèrent néanmoins que les jeunes enfants de -14 ans sont peu porteurs du virus. Une analyse récente d'un foyer de l'Oise, montre néanmoins que les adolescents…

Le confinement intégral de la population n'est pas tenable dans la durée et ne prévient pas une seconde vague épidémique. L'immunité de la population n'est pas acquise, et sa durée n'étant pas connue, il est probable que l'épidémie soit longue. Les stratégies de déconfinement doivent donc durablement juguler l'épidémie, ce qui pourrait reposer sur un dépistage exhaustif des personnes infectées, symptomatiques et asymptomatiques.

Le confinement intégral de la population était la seule mesure possible au regard de l'avancée de l'épidémie en France à la mi-mars. Après 25 jours, les résultats du confinement sont perceptibles avec un plateau du nombre d'admission en réanimation atteint ou en voie d'être atteint dans la plupart des régions. L'analyse comparative de la décroissance en cours en Italie suggère que celle-ci sera longue et que des stratégies de déconfinement doivent être choisies afin de permettre un redémarrage…

En France et dans le monde, le nombre réel de personnes infectées par le SARS-Cov2 n'est pas connu mais il peut être estimé sur des indicateurs tels que la mortalité et la contagiosité. Ce nombre est probablement 15-30 fois supérieur au nombre de cas diagnostiqués si l'on s'en réfère à des méthodes simples d'estimation. Ces projections indiquent que l'épidémie doit être contenue si la France (et les autres pays) veulent éviter la saturation de son système hospitalier et un nombre très important…