Résumé
Le renouveau printanier est fêté par une action de grâce à Allah, avec le sacrifice d'un mouton, des danses et une course de chameaux. Sous la tente les hommes se reposent en attendant le repas ; c'est le moment de torréfier, piler puis déguster le café. Chez un homme riche le repas est pris au son de la rababa (violon unicorde). Aux premières chaleurs moutons et chameaux sont tondus, la laine filée sert au tissage des toiles de tentes et des tapis. Le marché permet aux Bédouins d'écouler les produits de leur élevage et d'acheter fruits, légumes, ustensiles de cuisine, tabac... Lors des grandes fêtes annuelles musulmanes près de Saint-Jean-d'Acre, les adeptes de la confrérie religieuse de Sidi el-Badawi se livrent à des danses obsédantes en récitant des litanies et invoquant le nom d'Allah. Dans le désert les Bédouins ne sont récompensés que par une maigre moisson de leurs efforts d'agriculture.