20170080_0022

© Hubert RAGUET / Institut Cochin / CNRS Images

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Dépôt d'une culture de monocytes dans une centrifugeuse

Dépôt d'une culture de monocytes humains purifiés à partir de sang périphérique dans une centrifugeuse. Ces cellules seront ensuite différenciées en cellules de Langerhans, sous population de cellules dendritiques présentatrices d'antigènes que l'on retrouve dans les muqueuses stratifiées comme le prépuce ou le vagin. Celles-ci seront ensuite infectées en laboratoire par le VIH ou le virus de l’herpès, afin de les utiliser dans le cadre de tests visant à disséquer les mécanismes moléculaires de l’infection. Ces cellules de Langerhans sont produites en laboratoire car elles sont difficiles à prélever dans les tissus où elles sont assez peu nombreuses.
Le VIH est principalement transmis lors de relations sexuelles non protégées au niveau des muqueuses génitales. Alors que les mécanismes d’entrée du virus dans les muqueuses génitales de la femme sont assez bien connus, la pénétration du virus par les muqueuses génitales de l’homme l’est beaucoup moins. En revanche, les études épidémiologiques ont montré que la circoncision protège l’homme de l’infection par voie sexuelle avec une efficacité de 50 a 70%. L'équipe "Entrée muqueuse du VIH et immunité muqueuse" dirigée par Morgane Bomsel a montré que le virus pénétrait efficacement la face interne du prépuce et cible rapidement les cellules de Langerhans, cellules présentatrices de l’antigène qui surveillent les muqueuses comme celle du prépuce. De plus ces dernières sont innervées par des neurones périphériques. Ces neurones sécrètent localement des neuropeptides suite a des stimulations dites "nocives" comme la chaleur produite suite à un frottement. Les chercheurs de l’équipe ont montré qu’un de ces neuropeptides secrétés localement, le "calcitonine gene related peptide" (CGRP) bloque l’entrée du VIH dans les muqueuses comme le prépuce en l'empêchant d’entrer dans les cellules de Langerhans. Ce mécanisme pourrait également s’appliquer à d’autres virus comme celui de l’herpès génital (HSV) et avoir des conséquences sur la dynamique des co-infection VIH-HSV. Le CGRP pourrait donc servir de potentiel microbicide naturel.

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