20170080_0005

© Hubert RAGUET / Institut Cochin / CNRS Images

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Manipulation du VIH en laboratoire P3

Manipulation du VIH en laboratoire P3, espace confiné destiné aux recherches sur des agents pathogènes de classe 3. Le VIH infectieux est mis en contact avec des Lymphocytes T CD4+ avec ou sans anticorps, dans l’un des 96 puits d’une plaque de culture et cultivés pendant 36h, pour évaluer la capacité des anticorps à bloquer l’infection. La plaque contenant les anticorps et le virus, est ensuite centrifugée pour séparer le surnageant de culture et de cellules. Les cellules seront sorties du P3 pour quantifier la présence de virus par immunomarquage et analyse en cytométrie de flux. La transmission sexuelle du virus VIH-1 se fait essentiellement par l'intermédiaire de cellules infectées contenues dans les fluides génitaux rentrant en contact avec la surface de la muqueuse génitale. Certains individus fortement exposés au virus (HESN - higly exposed seronegative) mais séronégatifs (pas d’IgG virus spécifiques dans le sang), pour des raisons encore mal comprises mais clairement liées à ces expositions infectieuses répétées, ont réussi à monter une réponse immunitaire spécifique du VIH au niveau des muqueuse sous forme d’anticorps de type IgA. Ces IgAs reconnaissent la surface du virus et bloquent l’infection protégeant ces sujets HESN de l’infection sexuelle. L'équipe "Entrée muqueuse du VIH et immunité muqueuse" dirigée par Morgane Bomsel a construit une banque combinatoire d'IgAs à partir d’échantillons de muqueuses provenant de femmes HESN. En caractérisant la spécificité de ces IgAs et leurs activités anti-virales au niveau cellulaire, les chercheurs ont pour objectif de les utiliser soit en thérapie passive en appliquant les IgAs protecteurs localement sous forme de microbicide avant les rapports sexuels, soit de reproduire par vaccination la production de ces IgAs protecteurs au niveau des muqueuses. Un essai de vaccination chez des singes a permis de les protéger complètement d’infections expérimentales répétées au niveau vaginal et a été suivi d'une étude clinique de phase I dans laquelle le vaccin a permis d’induire chez les femmes vaccinées des anticorps IgA, ayant une activité protectrice contre le virus dans des tests in vitro. Une étude clinique chez l’Homme (femme et homme) de plus grande ampleur est en préparation avec ce même vaccin.

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