Médaille de Bronze 2020 : Carlos Rojas-Sánchez
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Transcription
Transcription :
Je m'appelle Carlos Rojas, je suis chercheur CNRS à l'Institut Jean Lamour à Nancy.
Je suis d'origine péruvienne et j'ai fait mes études au Pérou et en Argentine, et mon domaine de travail porte sur l'électronique de spin, ou spintronique.
J'adore danser ! Imaginez-vous que vous tournez et tournez, et retournez sur vous-même comme quand on danse. On acquiert alors ce qu'on appelle le moment cinétique.
Les électrons ont leur propre moment cinétique appelé « le spin ». Le spin de l'électron, c'est aussi surprenant qu'il est à l'origine du magnétisme.
Actuellement, je travaille sur les isolants topologiques pour la spintronique. Un isolant topologique tridimensionnel, c'est un matériau de quelques nanomètres d'épaisseur où la surface est métallique. C'est comme une brique isolante qui a la surface métallique.
Ces matériaux ne font que quelques nanomètres d'épaisseur.
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Pour faire mon travail, je dispose de plusieurs équipements expérimentaux comme par exemple la résonance ferromagnétique.
Actuellement, je travaille sur des projets ANR qui nous permettent d'explorer les isolants topologiques et des autres systèmes bidimensionnels.
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Aussi, on travaille sur un projet européen qui va nous permettre de faire des échanges, pendant 4 ans, avec 8 pays différents pour explorer différents systèmes pour la spintronique et la spin caloritronique.
Un des buts de la spintronique, c'est de devenir l'électronique de demain avec de faible consommations.
Par exemple, pour stocker de l'information, on doit écrire des 0 et des 1.
Imaginons maintenant que j'ai 2 nanoboussoles. 2 nanoboussoles comme ça, ça correspond à un 1 et si je peux les écrire comme ça, ça correspond à un 0.
Donc le but de ma recherche, c'est manipuler ça : écrire un 1 ou un 0
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Ce que je trouve passionnant dans la recherche, c'est d'arriver chaque jour dans le laboratoire et de voir la salle de manip' avec des collègues et des étudiants, et de partager avec eux cette belle expérience !