Dossier

Les océans, merveilles en péril

Le projet #OneOceanScience, présenté en prélude à la COP26, propose un tour du monde digital des sciences océaniques et climatiques. L’occasion de rappeler que nos océans sont plus que jamais menacés, avec des conséquences terribles.

Méduse "Diplulmaris antarctica"
Méduse "Diplulmaris antarctica"

© Erwan Amice / LEMAR / CNRS Images

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#OneOceanScience regroupe des scientifiques du monde entier, qui se joignent au CNRS, à l’iRD, à l’Ifremer et à Thomas Pesquet, pour expliquer comment les sciences océaniques nous aident à mieux connaître et protéger l’océan dans un contexte d’urgence climatique.

Une mobilisation nécessaire, car la surface de la Terre est recouverte à plus de 70 % par les océans. Formidables réservoirs de biodiversité qui abritent des millions d’espèces, ils subissent aujourd’hui une myriade de pressions inédites dans leur histoire. Surpêche, pollutions diverses, réchauffement climatique qui provoque la fonte des glaces et la montée des eaux : autant d’interférences humaines qui fragilisent les écosystèmes marins et font perdre à l’océan son rôle de régulateur naturel du climat. Une spirale infernale qui impacte à son tour les activités humaines, et tout particulièrement la part croissante de la population qui vit à proximité des littoraux – mais pas seulement.

Il est donc plus urgent que jamais de protéger nos océans, et c’est là que la science intervient. Le CNRS peut ainsi se targuer d’être l’un des tout premiers organismes de recherche sur les océans et les mers au monde, avec des milliers de scientifiques évoluant dans toutes les disciplines et sur l’ensemble des mers du globe. Récemment, le CNRS a créé le GDR Omer, un groupement de recherche interdisciplinaire qui réunit des milliers de scientifiques pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les océans.

Le premier de ces défis, c’est la préservation de la biodiversité marine. Outre les habitats, ce sont les réseaux trophiques de ces animaux qui sont menacés. Songeons par exemple aux manchots Adélie, qui peuplent l’Antarctique, et qui peinent de plus en plus à se nourrir en raison des transformations de la banquise ; ou encore aux tortues luths de la Guyane, dont les populations ne cessent de décroître, car les plages où elles viennent traditionnellement pondre leur sont de plus en plus difficiles d’accès. Il importe donc de comprendre comment les animaux marins communiquent et trouvent de quoi se nourrir pour mieux les préserver. À l’image des globicéphales, de fascinants cétacés qui ont conservé le sens du goût et de l’odorat au cours de leur évolution.

L’autre défi majeur est de comprendre l’impact du changement climatique sur les océans, à la fois pour tenter de limiter le réchauffement et pour mieux lutter contre ses conséquences sur les eaux et les littoraux. Les océans abritent, par exemple, des puits de carbone qui permettent de capturer une partie des dix milliards de tonnes de dioxyde de carbone rejetées chaque année dans l’atmosphère par les activités humaines. Mais ces puits naturels sont eux aussi menacés par le changement climatique, et il importe de les protéger.
Du côté des littoraux, c’est avant tout l’érosion qui menace. Ainsi, près de 30 % des côtes métropolitaines françaises sont en érosion, et ces zones sont de plus en plus vulnérables, ce qui suscite de nombreuses interrogations scientifiques mais aussi sociétales. Les chercheurs travaillent donc d’arrache-pied pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent l’évolution du trait de côte et limiter autant que possible les dégâts.

Vous pouvez enfin retrouver ici notre dossier sur la pollution au plastique des océans, l’un des plus grands drames environnementaux des dernières décennies : https://images.cnrs.fr/actualite-scientifique/oceans-de-plastique. Toutes ces thématiques, et bien d’autres, nous vous proposons de les explorer grâce à une sélection de reportages photo et vidéo que nous avons effectuée pour vous à l’occasion de #OneOceanScience et du lancement de la COP 26.

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