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Ça chauffe !

La conférence internationale des Nations unies sur le climat ou COP 27 s’ouvre alors que les projections climatiques sont toutes plus alarmistes les unes que les autres. L’avenir de l’humanité suppose de prendre des mesures drastiques immédiates... Des solutions existent.

Lever de soleil à Thèbes, en Égypte
Lever de soleil à Thèbes, en Égypte

© Yann Rantier / CNRS Photothèque

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Alors que s’est ouverte, dimanche 6 novembre, la conférence internationale des Nations unies sur le climat (COP 27) à Charm El-Cheikh, en Égypte, un rapport de l’Unesco sur le devenir des glaciers vient s’ajouter à la liste des publications inquiétantes cette année 2022. Un tiers des glaciers des sites du patrimoine mondial devraient disparaître d’ici 2050.

Le récent 6e rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est très alarmiste sur l’avenir de l’humanité et insiste sur la nécessité de remédier au réchauffement climatique par des mesures drastiques immédiates. Le troisième et dernier volume du rapport, auquel des scientifiques du CNRS ont participé, est sorti le 4 avril. Il porte sur l’atténuation et évalue les moyens possibles et envisageables pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Le premier volume sur les éléments scientifiques du changement climatique, paru en août 2021, fait le constat d’une accélération alarmante du réchauffement climatique. Le deuxième volume, sorti fin février 2022, sur les impacts, adaptation et vulnérabilité, détaille les effets parfois irréversibles sur la population et les écosystèmes.

Depuis le précédent rapport, en 2014, les constats des experts ont empiré. Les engagements historiques de 2015 pris à Paris, lors de la COP 21, par 195 pays pour tenter d’enrayer le réchauffement de notre planète ne suffisent plus. Le pari ambitieux, à l’époque, de contenir le changement climatique en dessous de 2 °C à l’horizon 2100 et de rester sous la barre des 1,5 °C d’augmentation est dépassé. Deux rapports de l’ONU parus fin octobre 2022 le confirment.

Les conclusions du rapport du Giec affirment que les échéances du dérèglement climatique en cours sont beaucoup plus proches de nous qu’on ne le pense et que l’humanité en subira les conséquences cataclysmiques bien avant 2050, donc bien avant que les enfants nés en 2021 aient 30 ans.

Les modèles du Giec adaptés au cas de la France par le Centre national de recherche météorologique, qui associe le CNRS et Météo-France, sont encore plus pessimistes, annonçant une hausse à minima de 3,8 °C pour 2100, comparé au début du XXe siècle.

Les scientifiques du CNRS sont déjà à pied d’œuvre. Découvrez nos nombreux reportages sur les conséquences du changement climatique dans les océans et les glaciers, et partez à la rencontre de celles et ceux qui travaillent quotidiennement à trouver des solutions pour limiter son impact.

Ne ratez pas les premiers épisodes de notre nouvelle série vidéo « Dans les coulisses du climat », qui nous plonge au cœur des analyses sur les causes et les manifestations du changement climatique, des observations et expériences qui alimentent les travaux du Giec.

Le dossier complet du Journal du CNRS

Comprendre le rapport du Giec

L’Institut national des sciences de l’Univers combat les idées reçues sur le climat

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